CITA: " Comment Selma pourrait-elle, lors de ses promenades au crépuscule sur la plage du <<Grand Travers>> à Montpellier, ne pas penser aus naufrages à répétition des candidats à l'immigration? Quan cette image la submerge, Selma se surprend à observer cette mer avec défiance. Pourquoi offre-t-elle des perspectives aus uns et s'ouvre-t-elle en tombeau pour tant d'autres?"
RESEÑA Y CRÍTICA DE CARLES CORTÉS:
Je dois tout à ton oubli, Malika Mokeddem, Paris, Ed. Grasset, 2008
Cette dernière lecture de Malika
Mokeddem nous renvoi une autre fois à ses histoires les plus
autobiographiques comme dans ses livres précédents, par exemple, Mes hommes (2005).
À cette occasion l’écrivain explore une situation peut être un peu
douloureuse : le contraste entre les deux sociétés, la française et
l’algérienne, où la protagoniste habite. Selma est la jeune divorcée qui
doit retourner à cause d’un évènement familial et retrouve la voix
conservatrice de sa mère, l’action contraire des traditions. Elle qui
habite en France ne se trouve pas à l’aise dans son propre pays, à
l’intérieur de l’Algérie, dans le même désert que connaît bien
l’écrivaine.
Le roman est un excellente révision des
derniers événements historiques de l’Algérie, depuis l’indépendance de
la France jusqu’au triomphe de l’intégrisme dans les années 80. Un
mélange de sensations, en faveur et avec sens critique de son pays et de
ses habitants. On parle aussi de décadence des villes, d’une Oran
reléguée dans le mépris et les immondices avec les façades écaillées et
des immeubles vides.
Entre la révision critique de l’histoire
sociale et politique, la vie de Selma, marquée par la volonté de fuir
loin de sa famille et du désert. Partir était l’unique obsession de la
jeune Selma dans son adolescence. Mais il y a surtout une lutte
personelle contre le régime militaire qui ne laisse aucune liberté a la
concrétion amoreuse des algériennes, comme c’est le cas de Selma et son
ami homosexuel Goumi. Un sens critique contre une société qui fait la
considération suivante : « ici, c’est l’obésité qui est le canon de la
beauté et la boulimie le critère de santé » (p. 67). Et une affirmation
que ces derniers temps, après la révolution tunisienne nous avons
écoutée : « L’Algérie ne s’en sortira que par les femmes ! » (p. 85).
C’est le point de vue de la femme, de l’écrivain à l’intérieur de la
protagoniste, la principale apportation de ce roman : la vision de la
crise algérienne et par extension du Maghreb à travers les yeux d’une
femme.
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Malika Mokeddem
OTROS LIBROS QUE RECOMIENDO:
Calle de los ladrones de Mathias Énard
Crítica de la razón árabe de Abed Al Yabri
Mi oído en su corazón de H. Kureishi
Amor a la carta, de Xavier Rius
LA CIVILIZACIÓN DEL ESPECTÁCULO, DE VARGAS LLOSA
"X" DE PERCIVAL EVERETT
EL MAL ÁRABE, DE MONCEF MARZOUKI
Salman Rushdie, Memorias
Demonios íntimos, de Xavier Rubert de Ventós
Hacia una democracia laica, voces de mujeres musulmanas
Ara i aquí, P. Auster i J.M. Coetzee